La Journée internationale des droits des femmes s’inscrit cette année dans le contexte particulier de crise sanitaire. Les femmes sont majoritaires dans tous les métiers liés au social et à la santé, dans les hôpitaux, les EHPAD, les métiers d’entretiens, ces activités tant nécessaires qui sont en première ligne face au virus. Elles sont pourtant toujours confrontées aux inégalités professionnelles et salariales ; les femmes gagnent en moyenne 28,5% de moins que les hommes.
Les restrictions imposées par les confinements et couvre-feu, nécessaires pour combattre la propagation du virus, posent des difficultés face aux violences familiales et conjugales. Plus largement, les femmes étant plus souvent dans des situations précaires et des emplois à temps partiel subi, elles subissent d’autant plus les conséquences sociales et économiques de la crise et sont davantage fragilisées par l’isolement.
Le monde d’après doit combattre ces inégalités et poursuivre la lutte vers l’égalité et la fin du sexisme. Par des moyens matériels et humains suffisants contre les violences faites aux femmes. Par l’extension des aides sociales aux jeunes de 18-25 ans pour leur permettre de ne pas dépendre d’un conjoint ou de sa famille et d’éviter le recours aux emplois précaires pendant les études. Par des droits et des dispositifs pour mieux partager les responsabilités et conjuguer la vie professionnelle avec la vie familiale.
L’an dernier, le Collectif Écolo et Social était la seule liste candidate aux élections municipales à Issy à mettre en avant la question de l’égalité femmes-hommes et cette cause reste au centre de nos valeurs et de nos objectifs. La municipalité doit être exemplaire en matière d’égalité salariale et de répartition des temps partiels, lutter contre les violences avec un lieu d’accueil spécifique pour les victimes et un personnel formé, avoir le souci de l’égalité dans l’espace public pour les équipements, le mobilier urbain et la politique sportive, rééquilibrer la présence des femmes dans la politique culturelle et le choix des noms de rue.
Le dimanche 8 mars 2020 avait été le point d’orgue de notre campagne municipale, avec une déambulation en musique pour rebaptiser symboliquement des noms de rue par des noms de femmes ayant marqué leur époque ; le concert de la Place Olympe de Gouges – telle que nous avions baptisé la place de la Mairie – avec les Marx Sisters fut un grand moment de festivité joyeuse et solidaire.
Le contexte sanitaire nous empêche de faire cette année une journée aussi spectaculaire ! Mais nous nous félicitons des manifestations d’hier et d’aujourd’hui, Place de de la République à Paris et partout en France, et réaffirmons notre soutien au combat pour l’égalité !