25 novembre 2020

Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

«  N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.  » Simone de Beauvoir

Un collectif écolo, social et féministe

En pleine crise sanitaire, cette journée de mobilisation sera très particulière puisque ce deuxième confinement se révèle tout aussi risqué que le premier pour les femmes et les enfants dans les foyers où la violence règne.

Nous devons nous interroger pour le présent mais aussi pour l’avenir. Les enfants sont des victimes des violences conjugales par l’impact que celles-ci ont sur leur développement psychique et affectif. Un enfant témoin de violences conjugales a plus de risque d’être lui-même auteur de violences ou victime de ces violences. C’est ce que l’on appelle le continuum. Pour briser ce cycle infernal, il est fondamental de détecter, écouter, prendre en charge et réparer dès les premières violences.

Pour autant les violences faites aux femmes ne s’arrêtent pas à la sphère privée.  Elles sont partout : dans l’espace public (harcèlement de rue notamment), sur les réseaux sociaux (cyber-harcèlement) ou dans le monde du travail.

Les chiffres sont effrayants : 94000 viols ou tentatives de viols, 1,2 millions victimes d’injures sexistes, une femme meure en moyenne tous les deux jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint.!En 2019, selon l’INSEE-ONDRP- SSMS, 146 femmes de 18 à 75 ans ont été tuées par leur partenaire ou ex-conjoint, 213 000 femmes ont été victimes de violence par leur conjoint ou ex-conjoint. 18% ont porté plainte. Ces chiffres ne tiennent pas compte des violences verbales, psychologiques, économiques ou administratives.

Heureusement depuis quelques années et notamment avec l’apparition du phénomène #Metoo, les choses évoluent positivement avec une prise de conscience et une prise de parole qui tendent à montrer que le tabou disparaît et que la honte et la peur pourraient bien changer de camp. Cela engendre également un abaissement du niveau de tolérance aux violences et une prise de conscience du caractère massif des violences faites aux femmes et aux enfants.

Ce phénomène se retrouve à l’échelle mondiale.

Pour autant, il ne faudrait pas que la crise sanitaire qui sera immanquablement une crise économique et sociale soit l’occasion d’un durcissement des conditions de vie des femmes tant au niveau des violences que sur le plan économique et par conséquent une perte de droit pour les femmes.

Ces violences ne relèvent donc pas du domaine privé, mais d’une problématique publique et politique. Il n’y sera mis fin que par des politiques volontaristes et financées. Le gouvernement doit arrêter les tours de passe-passe : le milliard promis pendant le Grenelle est un milliard dû aux femmes victimes de violences et à leurs enfants !

Cela passe également par l’arrêt de la casse des services publics et le démantèlement des solidarités héritées du Conseil national de la Résistance, notamment les retraites et la Sécurité sociale, aggravent encore la situation économique des femmes.

A l’échelle de notre ville, pour le Collectif Ecolo et Social, il y a des moyens d’agir concrètement et immédiatement en rendant l’espace public plus accessible aux femmes, à ne plus les invisibiliser dans cet espace public, en tant qu’employeur la ville ne doit pas précariser l’emploi des femmes, par des actions aidant les femmes à sortir des violences qu’elles subissent (prise en compte de leur parole, aide dans les démarches…), création d’une maison des femmes. Les femmes victimes de violence ont besoin d’un accompagnement spécifique pour rompre cette spirale, un lieu dans leur ville.

Clotilde , Solene et Sophie

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